Le mouvement est actionné par un barillet à ressort et a une durée de fonctionnement de quatorze jours. Il est régulé par un échappement d'ancre en combinaison avec un pendule suspendu à un fil de soie. Le mouvement a une répétition de quart de tour sur deux carillons. Le cadran en émail blanc comporte un anneau extérieur avec les minutes en chiffres arabes noirs et les heures en chiffres romains bleus. Les aiguilles ajourées des heures et des minutes  sont en bronze doré. L'horloge est signée au centre : Etienne Le Noir à Paris. Le dos du cadran est signé : A.N. Martiniere, P. naire du Roy, mai 1748.

La caisse en bronze doré montre des formes asymétriques de feuilles d'acanthe stylisées. Dans la partie inférieure, on y voit une fenêtre pendulaire ajourée.

Etienne Le Noir
Pierre-Etienne Le Noir (1724- ?), issu d'une famille d'horlogers, avait avec son père Etienne Le Noir (1699-1778), un atelier sur le quai des Orfèvres à Paris à partir de 1743. Tous deux ont signé leurs horloges avec "Etienne Le Noir à Paris" ; il est impossible de faire une distinction claire entre le travail du père et celui du fils.
Etienne Le Noir a fourni, entre autres, des montres et des pendules à la Cour de France, notamment à Mme de Pompadour et à Mme Du Barry.

Antoine-Nicolas Martiniere
A.N. Martiniere (1706 - 1784) est devenu maître en 1720 et a été l'un des principaux émailleurs sous le règne de Louis XV. Il a fourni les horlogers les plus doués. Un article du "Mercure de France" d'avril 1740 mentionne que le roi avait demandé un cadran en émail exceptionnelement grand. Alors que d'autres émailleurs ne pouvaient pas garantir un résultat correct, Martiniere a réalisé cette œuvre d'art à la grande satisfaction du roi. Un an plus tard, Martiniere sera nommé Pensionnaire du Roi.