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Commode à Pont d'époque Régence, Etienne Doirat



Commode à Pont d'époque Régence, Etienne Doirat

Un Commode de forme galbée ouvrant sur trois rangs de tiroirs dont un en ceinture et deux sans traverse. Marqueterie de bois de violette à décor de croisillons en façade et placage de bois de violette sur les côtés. Placage contrasté développant des motifs géométriques en éventail sur les montants et les côtés. Ornementation de bronzes ciselés et doré aux décors de godrons, espagnolettes, mascaron empanaché, sphinges, feuillage et volutes. Dessus de marbre Brèche d’Alep. La commode est de forme chantournée sur la face avant ainsi que sur les côtés. Les montants galbés reposent sur des petits pieds cambrés. Le meuble ouvre sur trois petits tiroirs en ceinture et deux rangs de tiroirs sans traverse, le tiroir central du bas, sans tablier, est échancré en forme d’arche d’où l’appellation de « Commode à Pont ».

Etienne Doirat (vers 1675-1732)
Doirat, né probablement vers 1675-1680, habitait la Grande rue du Faubourg Saint-Antoine lors de son mariage en 1704. En 1726, il s’installait à l’entrée du Faubourg Saint-Antoine près de la Bastille.
A son décès, en 1732, son atelier comptait 11 ouvriers. L’inventaire ne reprenait pas moins de 200 meubles divers, finis ou inachevés (commodes, bureaux plats, bibliothèques et secrétaires à pente, une nouveauté à l’époque). Son œuvre se positionne clairement dans la suite de André-Charles Boulle tant par la structure de ses meubles que par le décor d’ébénisterie et les bronzes. En effet l’évolution de la commode durant la première moitié du XVIIIème siècle permet en effet à Doirat de précéder Charles Cressent (1685-1768). Par ailleurs, Etienne Doirat fut un des rares ébénistes à estampiller – pas toujours – ses meubles bien avant l’obligation faite par la corporation – Jurande des Menuisiers-Ébénistes – d’apposer leur estampille en 1743, imposition légalisée par le Roi en 1751.

Le contrôle de la Jurande consistait non seulement à prélever la taxe de la corporation mais encore à vérifier la qualité des bois utilisé notamment pour la structure – absence de nœuds – attesté par le Fer JME de la Jurande des Maîtres-Ébénistes.
Dans le cas présent de cette commode aussi l’estampille de Pierre Migeon, dont l’activité de marchand est reconnue, fut certainement frappée lors de la vente. La commode concernée figure parmi les plus belles réussites de Doirat, comparable à celle conservée au musée J. Paul Getty.

Estampille : DOIRAT, MIGEON, LSP [Louis Simon Painsun]

Littérature:
J.D. Augarde, ‘E.Doirat Menuisier en Ebène’, in The J. Paul Getty Museum Journal 13 (1985), pp. 33-52.
Alexandre Pradère, Les Ebénistes français Louis XIV à la Révolution, Ed Chêne, 1989, pp. 120-123.
Pierre Kjellberg, Le mobilier français du XVIIIième siècle, Les Editions de l'amateur 2002, pp. 302-305.

Commode à Pont d'époque Régence, Etienne Doirat
Prix sur demande
Période
ca. 1720-1725
Matériaux
chêne, noyer et pin en placage de bois de violette ; bronze ciselé doré ; marbreBrèche d’Alep.
Signature
DOIRAT, Pierre MIGEON, LSP [Louis Simon Painsun]
Dimensions
87 x 152.5 x 68 cm

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