Paire de flambeaux très élégants en bronze doré et patiné. La base en bronze patiné des chandeliers reprend la forme d'une étroite amphore romaine, sertie de montures en bronze doré. À mi-hauteur du corps du vase se trouve une large bande d'ajour, au-dessus de laquelle les anses en bronze doré, comme ceux d'une amphore, se prolongent jusqu'au bord supérieur en saillie, qui est garni d'une bordure en bronze doré. Le fond du vase se rétrécit jusqu'à une collerette en bronze doré en forme de feuilles d'acanthe dressées qui forment un nœud au fond du vase. En dessous, le vase se termine par un pied élancé, qui repose sur une base légèrement concave en bronze doré, ornée de motifs décoratifs en relief. Les chandeliers sont couronnés par un bougeoir en bronze doré placé entièrement sur le vase.
Le langage formel et le style distincts sont très reconnaissables à l'œuvre du bronzier français Claude Galle.
Claude Galle, grand fondeur de bronze, est né à Villepreux, près de Versailles. Il s'installe à Paris et devient l'apprenti de Pierre Foy. En 1784, Galle épouse la fille de Foy et, après la mort de ce dernier, reprend l'affaire de son beau-père en 1788. Sous sa direction, l'atelier devient le plus important de France et emploie environ 400 personnes. Galle déménage son entreprise au quai de la Monnaie (plus tard appelé quai de l'Unité) et, en 1805, au numéro 60 de la rue Vivienne. Galle est mentionné dans les registres du commerce à partir de 1784. Il devient maître bronzier en 1786 et obtient presque immédiatement sa première commande du Garde-Meuble de la Couronne, dirigé de 1786 à 1788 par Jean Hauré.
Il est connu pour avoir travaillé avec Pierre-Philippe Thomire, entre autres, et a fourni la plupart des bronzes du mobilier du château de Fontainebleau sous l'Empire. Outre l'ornementation du mobilier, Galle a fourni de nombreux vases, cruches décoratives, luminaires, cabinets pour pendules de sujets et autres décorations en bronze pour les palais de Saint-Cloud, Triannon, Tuileries, Compiègne, Rambouillet et plusieurs autres palazzos italiens, dont Monte Cavallo, Roma et Stupinigi près de Turin.
Bien que Galle ne se plaigne pas des commandes, il est souvent en difficulté financière. Cela était dû en partie à son style de vie opulent, mais aussi au fait que de nombreux clients, dont le prince Joseph Napoléon, refusaient stupidement de le payer. Après la mort de Galle, son fils Gérard-Jean Galle (1788-1846) reprit l'affaire et la poursuivit avec succès. Ses œuvres sont également présentes dans les plus grandes collections du monde entier. Outre celles mentionnées ci-dessus, les œuvres de Gérard-Jean se trouvent au Musée National de Château de Malmaison, au Musée Marmottan à Paris, au Museo de Relojes à Jerez de la Frontera, à la Residenz à Munich et au Victoria & Albert Museum à Londres.
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