Mouvement
Le mouvement est entraîné par un barillet à ressort et a une durée de marche de 14 jours. Il est régulé par un échappement à ancre combiné à un pendule suspendu à un fil de soie. Le mouvement est doté d'une répétition des quarts à deux marteaux sur une seule cloche. Le mouvement est signé à deux reprises : sur le cadran et sur le mouvement.
Cadran
Le cadran en bronze doré porte 25 cartouches émaillés blancs, dont 12 sont décorés de chiffres romains émaillés bleus pour les heures. Dans l'anneau extérieur, les minutes sont indiquées en chiffres arabes émaillés noirs. Les aiguilles sont en acier bleui. Le cartouche central porte la signature de Julien Le Roy à Paris.
Le Roy
La dynastie Le Roy comptait parmi les horlogers les plus distingués et, sur plusieurs générations, elle a constamment produit des horlogers qui comptaient parmi les plus réputés de leur époque. L'apogée de la famille Le Roy commence avec Julien Le Roy (1686-1759), qui fonde la dynastie à Paris. Le Roy était considéré par ses contemporains comme l'horloger le plus influent de son temps. Il était à la fois un artisan exceptionnel et un érudit qui a contribué à la section sur les horloges de l'Encyclopédie. Voltaire l'a loué comme l’instigateur de la supériorité de l'horlogerie française au XVIIIème siècle.
Caisse
Le boîtier en chêne, très étroit, est plaqué de corne verte. L'ensemble est richement équipé de bronze doré et décoré d'éléments de chinoiserie, tels que des dragons sur les genoux et devant la fenêtre du balancier, et un Chinois sur le chapeau.
Balthasar Lieutaud
L’horloge porte un triple cachet au dos : B. Lieutaud. Lieutaud est l'un des plus importants ébénistes parisiens de la période Louis XV et du début du classicisme. Il est né dans une famille d'ébénistes renommés. Il devient maître ébéniste en 1749 et ouvre alors un atelier rue de la Pelleterie. Il se spécialise rapidement dans les boîtiers de pendules à régulateur et à cartel, s'approvisionnant en bronze auprès des meilleurs bronziers tels que Charles Grimpelle, Caffieri et Jean-Charles Delafosse.
C Couronné
Certains bronzes sont estampillés d’un C couronné.
Un édit de 1745 obligeait les bronziers à apposer sur leurs œuvres une lettre minuscule distinctive, un C surmonté d'une couronne, indiquant qu'ils devaient payer des impôts. Cette obligation s'appliquait aussi bien aux objets qu'aux meubles décorés.
La marque, qui ne mesure que quelques millimètres, a longtemps posé question aux chercheurs : est-ce la signature du bronzier Caffieri, celle du fondeur Colson, ou le cachet du fabricant de meubles Cressent ? Ce n'est que dans Le Poinçon de Paris, d'Henri Nocq, en 1924, qu'il est décrit comme un signe fiscal pour les objets et pièces en bronze utilisés entre 1745 et 1749. Comme toute forme d'impôt, il était très impopulaire et il y eut de nombreux procès d'artisans contre l'État, contestant l'édit.
Néanmoins, l'édit devient formel en février 1745 et s'applique à tous les ouvrages anciens et nouveaux de bronze, de cuivre pur, de fonte, de cuivre mélangé, forgé - meulé - battu - raboté - gravé - doré -, d'argent et de couleur et ce, sans exception.
Chaque artisan devait se rendre au bureau d'estampillage du cul-de-sac des Bourdonnais, dans le quartier des Halles, pour faire estampiller son œuvre et payer la redevance. Détail important : cette affaire se déroule au moment de la guerre de Succession d'Autriche et les besoins militaires sont pressants. En février 1749, la paix d'Aix-la-Chapelle est signée, suivie de la « suppression des petits impôts nouveaux ».
Mais entre-temps, le poinçon doit figurer sur tous les ouvrages en cuivre exportés ou vendus pendant ces quatre années. Il est donc également possible de retrouver le poinçon sur des pièces antérieures à 1745 qui ont reçu une nouvelle couche de dorure ou qui ont été mises sur le marché pendant cette période. C'est le cas, par exemple, de certains meubles d'André-Charles Boulle de l'époque Louis XIV.
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