Paire d'appliques françaises en bronze doré à deux bras de lumière de la période Régence. Les appliques sont identiques mais se reflètent l'une l'autre. La plaque murale de l'applique est lambrissée et décorée au centre d'une tête d'enfant aux joues bulbeuses. Au-dessus du portrait, la plaque murale est couronnée d'une coquille avec des motifs de feuilles. Sous la tête de l'enfant se trouve un collier de palmettes et en dessous des feuilles d'acanthe stylisées et retombantes, qui se terminent par un bouquet floral. Les bras de lumière sont situés au-dessus de la tête de l'enfant d'un côté et en dessous de l'autre et sont asymétriques, soulignant la nature pimpante des appliques. Comme c'est souvent le cas pour les candélabres et les appliques des périodes de la Régence et de Louis XIV, les bras ne sont pas égaux en termes de forme et de décoration. Les attrape-graisse et les bobèches sont également inégaux des deux côtés.

La figure centrale aux joues rebondies peut être identifiée comme Zéphir, le dieu grec qui personnifie le vent d'ouest. Selon la mythologie grecque, Zéphir est le plus doux et le plus amical des quatre vents. Le créateur de cette paire d'appliques a joué avec ce fait en faisant souffler Zéphir dans la direction de l'un des bras, de sorte que son souffle doux joue un rôle dans le vacillement de la flamme de la bougie.

La Régence française (1715-1723) est la période où, après la mort du Roi Soleil Louis XIV, son frère, le Duc d'Orléans, assure la régence pour Louis XV, encore mineur. Après le langage formel plus lourd et plus dramatique du baroque, le style trouve une forme plus légère et plus ludique dans la Régence avant de trouver sa forme la plus frivole dans le rococo. Des tentatives ont été faites pour trouver un équilibre dans le décor grâce à l'utilisation d'éléments inégaux. Cette paire d'appliques se caractérise par des bobèches inégales sur les deux bras, typiques de la fin de la Régence ou du début de Louis XV.

Une paire similaire se trouve dans la collection du château de Charlottenburg.

Littérature:
Martina Droth, Taking shape, Leeds, 2008, p.74