Ce lustre se compose de trois plateaux circulaires en cristal coloré bleu, cerclé de bronze doré. Ces trois plateaux sont reliés entre eux par des chaînes. Le plateau inférieur supporte quatre chandeliers à bobêche.

À la fin du XVIIIème siècle les architectes ont commencé à mentionner les lustres comme partie intégrante du mobilier intérieur.Les manufactures de Berlin( Werner & Mieth) et de Dresde (Dresdner Spiegelmanufaktur) ont atteint, vers 1800, le sommet de leur art dans la fabrication de ces lustres qui étaient réalisés avec les meilleurs matériaux. Celui-ci est en cristal de Bohème, considéré comme le meilleur à l’époque. Le cristal de Bohême est une variété de verre à l’oxyde de plomb, transparent et clair comme le cristal de roche. Le plomb a la particularité de rendre le verre plus tendre donc plus facile à travailler et à graver tout en lui donnant des éclats lumineux.

C’est au XVIIIe siècle que la Bohème s’illustre dans l’histoire de l’industrie du cristal tant par la création d’un cristal artificiel, que par le talent de ses ouvriers verriers.
Nombre de ces derniers ont immigré en Europe du nord-ouest à cette époque, et ont apporté leur technique et savoir-faire.

Littérature:
K. Klappenbach, Kronleuchter Mit Behang aus Bergkristall und Glas sowie Glasmarmkronleuchter bis 1810, Berlin 2001, pp. 49, 74, 102, 359.