Console demi-lune reposant sur quatre pieds dont la base est sphérique (pieds toupies) et décorée d'un bord de petites boules. Au-dessus, les pieds effilés sont décorés de cannelures partiellement remplies et de motifs de feuilles pendantes sous des bandes entre lesquelles se trouve un motif de guirlande entrelacées.
Au-dessus des pieds, la dorure présente des rosettes et entre ces rosettes, la frise est décorée d'entrelacs, de rosettes et de motifs de feuilles. En dessous, sur toute la largeur de la frise, des guirlandes de feuilles sont retenues par des anneaux. La console présente une sculpture exceptionnellement fine et raffinée, d'une grande qualité.
Cette console peut être attribuée à Bolgiè sur la base de fortes similitudes formelles avec son travail documenté.
En 1770, Francesco Bolgiè (v. 1752-1834 Turin), apprenti et collaborateur de son père Gian Battista Bolgiè à Turin, a séjourné à Paris. Il y subit sans doute l'influence "parisienne" des classiques, en travaillant dans les ateliers des plus importants sculpteurs parisiens.
De retour à Turin, Bolgiè travaille pour des clients privés et ecclésiastiques, mais surtout pour les différents membres de la Maison de Savoie (Sardaigne-Piémont) au Palais royal de Turin.
Bolgiè est cité comme concepteur et exécutant des lambris de la nouvelle salle de bal du Palais royal et comme concepteur/exécutant des décorations de l'appartement de la duchesse d'Aoste dans le même Palais. Comme Giuseppe Bonzanigo, il a joué un rôle important dans la conception et le développement de la décoration néoclassique du Palais royal et est considéré comme le principal concepteur de nombreuses boiseries, consoles, commodes et trumeaux.
Selon les livres de comptes de la Cour, il a exécuté d'innombrables commandes importantes pour la Maison de Savoie entre 1775 et 1825.
Provenance:
Château de Beausemblant
Littérature:
Giancarlo Ferraris, Guiseppe Maria Bonzanigo e la scultura decorativa en legno un Torino nel période Neoclassico (1770-1830), pp 91 - 115
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